Nous avons dans la première partie expliquée pourquoi les banques ne se bousculent pas pour financer vos projets entrepreneuriaux. Partant de ce constat, il est utile de savoir comment se financer selon les niveaux d’évolutions de vos activitées. Nous considérons qu’une activité économique a un cycle de vie qui se compose en 5 étapes clés : la phase start-up, d’expansion, de forte croissance, de maturité et de déclin. Chacune de ses étapes du cycle de vie se caractérisent par les possibilités d’investissements, les atouts, les inconvénients et les sources financements appropriés.
Phase de Start-Up
A cette étape, l’activité est encore en cours de lancement et à la quête de ses premiers clients adhérents. Cette clientèle sur laquelle elle forgera sa notoriété. Généralement à cette phase, les besoins en investissements excèdent les ressources financières disponibles. L’activité ne tire pas encore forcement sa valeur de sa rentabilité et/ou sa croissance, mais du potentiel de son marché, les prouesses de son produit, et la crédibilité qu’on accorde à son promoteur. Son plus grand risque est l’échec pur et simple de l’activité. Compte tenu du risque existentiel couru par les projets en phase de start-up, son financement se doit de venir du fondateur, la famille et les amis.
Phase d'expansion
Durant cette phase, l’activité rencontre un début de succès en conquérant l’adhésion des premiers clients et se fait une réputation. L’activité issue du projet a besoin de s’étendre pour capter la première majorité dans sa clientèle cible. Ceux qui ont eu vent de produits à travers les avis positif des premiers clients. A ce stade, les besoins en investissements sont encore abondants par rapport aux ressources financières disponibles. Ses facteurs clés de succès proviennent de sa croissance organique en CA, son aptitude à atteindre ses objectifs de marges et avoir accès au capital externes. Son risque serait de succomber face à la concurrence dû aux faibles barrières d’entré sur le marché. Les projet a cette phase ont plus de chance d’obtenir les financements nécessaire a son expansion auprès des fonds capital-risque car l’activité ne dégage souvent pas (suffisamment) de marges stables pour bénéficier de prêts bancaires. A cette phase de développement les fonds capital-risque ont l’atout de non seulement apporter du financement en fonds propres par prise de participation au capital mais aussi de faire bénéficier de son réseaux relationnel et son expertise dans l’accompagnement de structure dans leurs situations.
Phase de forte croissance
Les activitées en phase de forte croissance commencent à conquérir les clientèles de masse pour leurs marchés. Les excédents de trésorerie dégagés deviennent suffisamment conséquents pour financer les besoins en investissements. Les facteurs clés de succès deviennent la durabilité de la croissance de l’activité et l’amélioration de marges opérationnelle. Le danger est d’avoir une croissance non soutenable et/ou des marges insuffisantes. C’est à cette phase évolutive qu’une activité peut valablement commencer à contracter des dettes auprès des banques de détail et autres institutions de crédit en complément de leurs apports personnel en fond propres.
Phase de maturité
Durant cette phase, l’activité a atteint sa taille critique et conquis une large portion de sa clientèle cible. La croissance du CA est modeste (entre 0 et 5% par an). Les excédents de trésorerie cumulés au cours des années ont procuré à ses activités des ressources financières supérieures aux besoins d’investissements. Les facteurs de succès clés à cette phase proviennent de la productivité des actifs, la capacité à absorber les dettes et optimiser les structures des capitaux, et l’efficience de la gestion de trésorerie. Le principal risque serait le statut quo d’une équipe de gestion qui refuserait de revoir sa stratégie pour saisir des relais de croissance supplémentaire. C’est pour les activités à cette phase d’évolution que les banques commerciales déroulent le tapis rouge car leurs risques de non-remboursement sont les plus faibles compte tenu de leurs notoriétés durement acquis, leurs masses d’actifs liquides accumulés et la stabilité de leurs recettes. Les crédits sollicités sont généralement en renforts de trésorerie. Ces activités peuvent aussi jouir des apports en fonds propres des fonds capital investissements ou des actionnaires à la bourse pour celles qui choisissent de s’y introduire. Au fond, ces activités n’ont plus réellement besoins de capitaux externes pour se financer. Les choix de financement sont plus d’ordre stratégique qu’une nécessité pour survivre.
Phase de déclin
Durant le déclin, les activités régressent, les clients cèdent à la concurrences et les pertes réapparaissent, le chiffre d’affaire baisse. Les choix d’investissements s’évaporent. Le facteur de survie devient les ressources potentielles, issues des liquidations d’actifs non productifs, qui doivent être suffisantes pour diminuer l’endettement et se redéployer. Les pires dangers a cette étape sont les dénies de réalité des équipes de gestion, et les mises en faillite. Pour les activités a ce stade le salut se trouve auprès des fonds capital-retour qui sont des spécialiste de redressement d’activité à travers des prises de participation dans le capital.
Par Arnold A. KAMANKE